samedi 12 juillet 2014

Faune et flore parisienne

Aujourd'hui, une courte balade sur le thème de la faune et de la flore.

Notre promenade commence au 54 rue Jenner dans le 13ème arrondissement de Paris à la ferme tropicale.

Ici, on trouve plein d'animaux aux noms latins imprononçables. Comme je n'y connais rien, pour moi il s'agit de lézards, que je catégorise quand même en trois familles (je m'excuse auprès des connaisseurs pour étaler ici toute l'étendue de mon ignorance en la matière. Feel free to comment pour rectifier tout ça ;) ) :

- les gros lézards

Photo : Ilsée L.

Lui on peut même l'appeler Super Lézard : il est immense ! Il a 15 ans et il est magnifique.












- les moyens lézards

Photo : Ilsée L.














- les petits lézards.


Photo : Ilsée L.


Photo : Ilsée L.















Photo : Ilsée L.


Ah si et il y a aussi les tortues et les grenouilles (mais là encore quand on regarde le nom sur l'étiquette, il n'y a pas écrit grenouille ou tortue mais encore un nom latin mega classe dont je ne me souviens bien évidemment plus :/)

Photo : Ilsée L.


Photo : Ilsée L.

 Là encore on pourrait sérier en moyenne grenouille et toute-mini-grenouille.

Photo : Ilsée L.

Photo : Ilsée L.



Continuons notre promenade en remontant vers Jussieu et arrêtons nous au jardin des plantes.

C'est un très beau lieu, agréable et assez vaste dans lequel on peut flâner, se reposer, ou se cultiver. On peut y observer des espèces variées de plantes et d'oiseaux.
Plusieurs bâtiments sont ouverts au public et proposent des activités ou des expositions.
En ce moment, la grande galerie de l'évolution (a l'intérieur du jardin des plantes) propose l'exposition nuit, pour découvrir ce qui se passe dans la nature la nuit.

Peu de photos car je m'y attarderai peut être plus longuement dans un prochain article.

Jardin des plantes
Photo : Ilsée L.

Jardin des plantes
Photo : Ilsée L.


Nous terminons cette promenade au marché aux fleurs dans le 4ème arrondissement de Paris.

Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.


Au marché aux fleurs on trouve :

- des fleurs super chères 

Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.
Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.



Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.


Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.


- des statues et bibelots super chers

Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.

Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.
Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.

Marché aux fleurs
Photo : Ilsée L.


Ah et puis bon quand même, parce que la faune, la flore, tout ça c'est bien beau mais QUAND EST CE QU'ON MANGE ?
Alors avant d'aller au marché aux fleurs, en remontant vers Jussieu après le jardin des plantes, on trouve ceci

Le bonbon au palais
19 rue Monge Paris
Photo : Ilsée L.


Bon, je vous vois venir "Oui mais c'est une confiserie, ça ne nourrit pas !"
Tsss tsss tsss je vous ai concocté un petit menu parfait dont vous me direz des nouvelles (testé et approuvé) :
- en entrée : des chocolats (coucougnettes, tétons de la reine Margot : vous avez l'embarras du choix !)
- en plat : des guimauves (une violette, une rose, une verte. Je ne sais pas si c'est meilleur mais c'est joli.)
- en dessert : des sucettes géantes.

Le bonbon au palais
Photo : Ilsée L.


Le bonbon au palais
Photo : Ilsée L.


Bon appétit !

jeudi 10 juillet 2014

Beauté morbide : petite balade parisienne

Après un énième visionnage de 2 soeurs de Kim Jee-woon, l'envie m'est venue de découvrir Paris sous le prisme de l'horreur, de la terreur et du morbide. Oui, j'ai des idées comme ça ...
Mais le Paris morbide, c'est vaste. Il a donc fallu faire quelques choix de lieux (et il me restera encore de quoi faire une autre promenade sur le même thème suite à ma prochaine et inévitable pérégrination cinématographique au pays des films d'horreur).

Je vous emmène aujourd'hui dans une petite promenade frissonnante (mais si ça va être sympa !) et j'en profite pour remercier ici ma charmante cousine qui a bien voulu m'accompagner.

Nous commençons notre promenade avec la colonne Medicis, édifiée en 1574.

Louis Carmontelle : Bachaumont
colonne de Medicis
C'est Catherine de Medicis qui demanda son édification, pour assouvir sa passion de l'astrologie. Du haut de cette colonne de 31 mètres, sur une petite plateforme indiquant les points cardinaux, elle pouvait observer les astres avec l'aide de son astronome : Cosimo (ou Côme) Ruggieri.
Voici ici l'occasion de se remémorer une petite anecdote assez singulière.

Vers 1571, Ruggieri fit une terrible prédiction à Catherine de Medicis : "Vous mourrez près de Saint-Germain".

La reine fit tout pour échapper à ce funeste destin. Elle fuit tout ce qui avait trait à Saint-Germain : elle quitta le Louvre et le palais des Tuileries (dont elle fit interrompre la construction), qui dépendaient de la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois, et s'installa dans le futur hôtel de la Reine (démoli en 1748 et dont la colonne Medicis est le dernier vestige).

Mais toutes ces précautions ne suffiront pas à tromper la mort et à éloigner la prédiction de Ruggieri. 
Le 8 janvier 1589, Catherine de Medicis, malade, reçut l'extrême onction des mains de son confesseur qui, avant le dernier soupir de la reine, lui révèla son nom : Julien de Saint- Germain. 


Nous continuons notre promenade avec la galerie Vivienne (6 rue Vivienne), un vrai petit trésor parisien !

Galerie Vivienne
Photo : Ilsée L.
Mais les mosaïques de sol de Facchina, la rotonde vitrée ornée de déesses et de nymphes, les fenêtres en demi-lunes cachent une autre petite anecdote qui donne toute sa place à cette galerie dans notre balade morbide.


C'est en effet dans cette galerie que se trouvaient les bureaux de Vidocq !
Ce voleur et escroc, habitué à la prison aussi bien qu'à l'évasion (évasions qui lui vaudront un profond respect dans le milieu), deviendra directeur de la Sûreté, un service de police composé d'anciens condamnés pouvant facilement se fondre dans le milieu criminel.

Nous croisons d'ailleurs dans la galerie plusieurs groupes d'enfants menés par un "maître du jeu" tentant de résoudre un "crime" avec l'aide de Vidocq. Sympa comme activité pour les vacances !



Nous nous arrêtons un instant au square Louvois. Peu de temps car celui-ci est hélas en travaux et nous ne pouvons pas nous poser tranquillement en pensant aux charmantes histoires qui s'y sont déroulées.
Ce square occupe aujourd'hui l'emplacement d'un ancien théâtre construit en 1792 et dans lequel fût notamment créée La flûte enchantée de Mozart.
Statues de Jules Klagmann
Photos : Ilsée L.

C'est devant cet opéra du square Louvois que, en 1820, le duc de Berry fut assassiné d'un coup de couteau par Louvel, un ouvrier désireux d'éliminer les Bourbons.
Notons que vingt ans auparavant, Bonaparte avait échappé de justesse à un attentat perpétré alors qu'il se rendait à ce même opéra.
Pour mettre fin à la malédiction de ce lieu, on décida de raser le théâtre en 1830. C'est le square Louvois qui prit donc la place du théâtre maudit.
On pourrait croire que l'histoire se termine ici, mais les twist de notre balade morbide n'ont rien à envier à ceux des meilleurs cinéastes !
Un autre opéra succédera à celui du square louvois, rue Le Peletier cette fois. C'est devant ce nouvel opéra qu'aura lieu l'attentat d'Orsini contre Napoléon III en 1858 !

Nous rejoignons ensuite la rue Etienne Marcel, en faisant un petit détour par la rue Hérold. C'est ici, au numéro 19, que se situe l'hôtel d'où partit Charlotte Corday pour assassiner Marat. 


Arrêtons nous maintenant quelques instants à la tour Jean sans Peur (20 rue Etienne Marcel).

 
Tour Jean sans peur.
Photo Ilsée L.

Le duc Jean de Bourgogne, qui s'attribua lui-même le nom de Jean sans Peur suite à ses faits de guerre contre les Turcs , fit construire cette tour afin de se protéger des éventuelles représailles après l'assassinat, sur ses ordres, de son cousin le duc d'Orléans le 23 novembre 1407 (j'ai toujours pensé que les dîners de famille devaient être très sympa à l'époque).

En plus de cette tour censée le protéger, des passages dérobés, des chambres identiques pour tromper les éventuels assaillants, Jean sans Peur avait une garde personnelle et portait une cotte de maille sous ses beaux vêtements.
Cette tour le protégea très bien. De fait, Jean sans Peur mourut bien assassiné, mais loin de sa tour.






Arme de Jean sans peur : le rabot pour
aplanir les obstacles tels ... son cousin
le duc d'Orléans.
Photo : Ilsée L.

La visite de la tour nous en apprend un peu plus sur cette haine qui nourrissait les deux cousins.
Alors que le Louis d'Orléans introduit dans ses armoiries un bâton pour battre son adversaire, Jeans sans peur riposte en introduisant dans les siennes un rabot, pour aplanir les obstacles tels son cousin.




On monte en haut de la tour en empruntant un escalier à vis qui se termine par une très belle voûte végétale.
Chaque plante y représente un membre de la famille de Bourgogne.
- Pour Philippe le Hardi, le chêne, symbole de puissance et de virilité;
- Pour Jean sans peur, le houblon, plante du nord (Jean sans peur est flamand par sa mère);
- Pour Marguerite de Flandre, l'aubépine à la blancheur virginale.



Voûte végétale de la tour Jean sans peur
Photo : Ilsée L.

Chaque salle de la tour est riche en panneaux explicatifs.
Une grande partie est dédiée au tragique bal des ardents qui contribuera à faire sombrer le roi Charles VI dans la folie.


Je fais ici une petite parenthèse, loin du ton de notre petite balade, car la tour Jean sans peur accueille actuellement une exposition sur l'amour au Moyen Age.

Extrait de l'exposition l'amour au MA
Tour Jean sans peur
Je m'attendais à voir des tableaux servant d'illustration à des analyses mais il s'agit en fait principalement de panneaux explicatifs nous enseignant ce qu'était l'amour, la cour et la sexualité au Moyen Age (pas grand chose à voir donc, mais beaucoup de lecture fort instructive).
C'est très intéressant, parfois très drôle, parfois très irritant (à nos yeux d'observateurs du XXIème siècle).





Nous continuons notre balade en nous rendant à la fontaine des innocents.
Fontaine des innocents
Photo : Ilsée L.

Réalisée en 1548, cette fontaine se tient aujourd'hui à la place de l'ancien cimetière des innocents. Ce cimetière accueillit plus de deux millions de corps.
Mais le 7 mai 1780, un restaurateur, qui se situait à proximité du cimetière, vit les murs de sa cave s'effondrer : les ossements et les cadavres avaient, par leur poids, fait céder la cloison ! 
Suite à cet événement, le cimetière fut fermé. Les ossements furent transférés dans les catacombes de la tombe issoire (ça, ça sera pour ma prochaine balade sur le même thème).



Hôtel de Ville Paris
Photo : Ilsée L.
Nous empruntons ensuite la rue des Lombards pour nous rendre à la place de l'hôtel de ville, anciennement place des grèves.
Ici eurent lieu nombre d'exécutions capitales. L'échafaud était tourné vers la Seine et le condamné pouvait voir avant de mourir le Palais de Justice et Notre Dame. Toute une symbolique...







Nous terminons notre promenade par la fameuse rue d'Arcole.

En 1387, un charmant barbier officiait dans cette rue alors appelée rue Marmousets.
Pont d'Arcole - rue d'Arcole Paris
Or, il arrivait de temps en temps à ce barbier d'étriper certains de ses clients. Au moyen d'une trappe, le corps était envoyé chez son voisin, un charcutier, qui s'employait alors à transformer ces cadavres en délicieux pâtés, pour le plus grand plaisir du voisinage qui les trouvait fort bons.
L'entente entre les deux commerçants fut finalement découverte après qu'un chien, pleurant son maître disparut, eut hurlé à la mort des jours durant devant l'échoppe du barbier.
Les deux commerçants finirent place des grèves ...

Et c'est sur cette joyeuse anecdote que nous terminons notre visite.
Notons que durant notre petite balade, nous avons pu traverser des rues aux nomx très évocateurs :






Nous voulions terminer notre promenade par une petite visite au manoir de Paris, qui m'avait bien plu lorsque je l'avais visité. Des légendes sombres de la vie parisienne y sont mises en scène. Nous n'avons pas eu le temps d'y aller mais ça aurait été parfait pour clôturer la journée.

Demain, nouvelle balade à thème dans Paris. Nous essaierons de faire un peu plus léger ^___^